mercredi 5 septembre 2012

Le bonheur est dans les attentes


Mon patron me répète souvent cette phrase, dès que je suis déçue de quelqu’un ou de quelque chose. Par contre, je ne suis pas tout à fait en accord avec la formulation. Chaque fois, j’aurais le goût de lui dire que c’est confus, mais au fond, je comprends le message, et si je le corrigeais, il me dirait encore qu’il n’est qu’un simple technicien, que je ne dois pas avoir de si hautes attentes (et là je me fâcherais). Pour ma part, je dirais plutôt « Le bonheur dépend des attentes » ou mieux « N’aie pas d’attentes et tu ne seras jamais déçu ».

Toujours est-il que les élections m’ont déçue. Je savais que Pauline réaliserait son coup et qu’elle gagnerait le titre de première première ministre du Québec. Je savais aussi que le premier ministre sortant serait éjecté et que Legault n’y serait pas. Hier, j’ai vraiment compris que notre système électoral est merdique et que, finalement, un vote proportionnel ne bénéficierait peut-être pas uniquement aux vraies gens de la Vraie Ville (Montréal).

Là où j’ai vraiment été désappointée, c’est de voir que tout compte fait, les élections ne sont qu’un vulgaire concours de popularité ou tout le monde se torche des compétences et des vrais problèmes de notre province. L’économie va mal, on élit le seul parti qui n’a pas de plan économique solide, et dont les dépenses n’ont pas de limites. Les priorités sont du gros n’importe quoi.

J’ai été un peu étonnée que l’honorable Gaétan Barrette n’ait pas gagné sa lutte, mais là où j’ai vraiment eu un choc, c’est quand Léo Bureau-Blouin a été élu, devant Maud Cohen. WHAT?!?!?!  Bon, vous êtes sans doute plusieurs à ignorer qui est Maud Cohen, et ce n’est pas SI terrible, mais cela reste le meilleur exemple que les élections, ce n’est pas vraiment mieux que l’émission poche à V Télé que mon chum syntonise parfois pour me faire sortir de mes gonds et dont j’oublie le nom… Ah, Opération Séduction.

À l’époque où les coffres de notre province sont à sec, ou presque, et où les infrastructures de toutes parts veulent s’effondrer, on choisit un député de 20 ans qui s’est rendu célèbre dans la bataille contre l’augmentation des frais de scolarité, plutôt que l’ancienne présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Pourquoi pas? Allez! On se ferme les yeux et on traverse le boulevard à 7 h 30 le matin.

Je suis irritable aujourd’hui. C’est une journée comme ça, faut-il croire. J’aurais envie de crier en pleine face à certaines personnes leurs stupidités.

 « Arrête donc de boire du Pepsi Diète, tu vois bien que tu es gros quand même! Bois de l’eau! »

« Tu pues l’humidité! Je veux bien croire que c’est écolo de venir travailler en vélo, mais tu pollues notre environnement de travail et rends les gens agressifs. »

« Michel! Parle moins fort! JM est à cinq pouces de ta face et moi, je m’en torche de votre conversation! » (Nous sommes deux à partager un bureau commun).

« La première fois que vous avez ri de moi en jupe de madame avec mes bottes à cap et mes bas qui dépassent, c’était presque cute, mais après un an et demi, ça fera. »

« Denis, si tu n’as pas l’intention de me regarder en haut du nombril quand tu me salues, passe ton tour. Et puis, tant qu’à y être, si c’est mon cul que tu veux regarder, attends donc que je sois passée et organise-toi pour que je ne te voie pas. Quand tu me fixes à la hauteur des fesses, mais de devant, ça me rend mal à l’aise. En fait, quand tu es là, je suis mal à l’aise. »

Des fois, j’aurais le goût de prendre le même ton exaspéré qu’Homer quand il crie « Les vendeurs de tapis qui font payer les échantillons… J’les haïs TELLEMENT!! »

Bon, demain est une autre journée. Ça ira mieux. Bonne nuit.

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